Accueilli sous les huées à Bayonne, Sarkozy fustige le PS
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Accueilli sous les huées à Bayonne, Sarkozy fustige le PS
Nicolas Sarkozy, sous les huées, dans le petit Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), jeudi.REUTERS/PHILIPPE WOJAZER
Obligé de se réfugier dans un bar, sous les huées, tandis qu'il visitait le quartier du petit Bayonne (Pyrénées-Atlantiques), jeudi 1er mars en fin d'après-midi, Nicolas Sarkozy a dénoncé "la violence d'une minorité de voyous et leur comportement inadmissible". Avant sa sortie, mouvementée, du bar, il a regretté que "des militants socialistes s'allient avec des indépendantistes basques".
Un peu plus d'une heure plus tôt, des dizaines de jeunes opposants attendaient le président-candidat à son arrivée dans le quartier historique de la ville, jeudi après-midi, et ont commencé à le huer avant même sa descente de voiture. Les cris de "Sarko président des riches !", "Sarkozy dégage !", couvrait alors largement les "Sarkozy président" de partisans du chef de l'Etat, en moins grand nombre.
"Bronca et incidents dans les rues de Bayonne", titrait ensuite Sudouest.fr jeudi après-midi, évoquant une "ambiance électrique". De nombreux journalistes sur place s'en sont fait l'écho sur Twitter.
GERSCHEL Frédéric@fgerschel
Bousculade, huées, baston : ça chauffe à Bayonne sur le passage de Sarkozy
Des manifestants brandissent une banderole anti #Sarkozy sur son passage
GERSCHEL Frédéric@fgerschel
Bousculade, huées, baston : ça chauffe à Bayonne sur le passage de Sarkozy
Des manifestants brandissent une banderole anti #Sarkozy sur son passage
GERSCHEL Frédéric@fgerschel
Au milieu d'une foule de partisans criant "Nicolas ! Nicolas !" et de nombreux opposants criant "Nicolas kampora !" ("Nicolas dégage !", en basque), le chef de l'Etat s'est très difficilement frayé un passage dans les rues étroites du petit Bayonne jusqu'au bar du Palais, rue d'Espagne, sous une pluie de petits bulletins de vote de Batera, un collectif réclamant une collectivité territoriale pour le Pays basque.
M. Sarkozy est entré en urgence dans le bar vers 16 heures, manifestement pour s'y réfugier. Des œufs ont alors été jetés sur la vitrine. Une foule compacte s'est formée devant le bar et des CRS ont été appelés en renfort pour permettre à M. Sarkozy de sortir de l'établissement, comme s'en fait l'écho la journaliste de France Bleu Pays basque Amaia Cazenave sur Twitter.
Nicolas Sarkozy retranché dans le bar du palais
Amaia Cazenave@Amaia_Cazenave
Les CRS sécurisaient l'entrée du bar, ils ont dû repousser les manifestants et "des coups" sont partis puis des lacrymogènes, selon des journalistes de Sud-Ouest sur place.
Antoine Tinel@Antoine_Tinel
Le président est sorti du bar, protégé par les CRS, peu après 17 heures. "Ici, nous sommes en France, sur le territoire de la République française, et le président de la République ira partout sur le territoire", a-t-il déclaré Nicolas Sarkozy à des journalistes. "Et si ça ne plaît pas à une minorité de voyous, ils devront s'y faire", a-t-il mis en garde.
Il a ensuite interpellé directement le parti socialiste : "Je suis désolé de voir que des militants socialistes, de M. Hollande, s'associent à des indépendantistes dans des manifestations de violences (...) si c'est ça leur conception de la démocratie, le débat doit vraiment s'engager car nous n'avons pas la même. Ce sont des comportements indignes d'un parti politique".
"François Hollande, toute son équipe, condamnent toute violence. Il peut toujours y avoir des provocateurs, mais il n'y avait aucun militant socialiste, évidemment, dans ces incidents, dans ces violences", s'est empressé de réagir Manuel Valls, directeur de la communication de François Hollande, sur BFM-TV.
Tandis que le président-candidat s'envolait vers Bruxelles, sa porte-parole, Nathalie Kosciusko-Morizet a, à son tour, mis en cause le PS : "Il semble que le Parti socialiste ait organisé à Bayonne des manifestations de rue contre Nicolas Sarkozy et qu'il n'ait pas hésité à s'associer à des indépendantistes basques à cette occasion", a-t-elle déclaré à l'AFP, invitant le PS à "respecter les règles du débat démocratique".
"La déclaration de la porte-parole de Nicolas Sarkozy n'a pas le moindre fondement. C'est une déclaration par laquelle elle se décrédibilise" a réagi Delphine Batho, l'une des porte-paroles de François Hollande, demandant que l'équipe de Nicolas Sarkozy "ne cherche pas à cacher son désarroi en manipulant la réalité".
A son arrivée au Conseil européen en début de soirée, Nicolas Sarkozy a une nouvelle fois interpellé son rival sur les incidents de l'après-midi :"Je ne peux pas imaginer une seconde que M. Hollande ne condamne pas ces méthodes (...) François Hollande se grandirait en condamnant ces comportements".
Le Monde.fr
Sources : http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/03/01/nicolas-sarkozy-sous-les-huees-a-bayonne_1650662_823448.html#xtor=AL-32280515
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