A Aurillac, François Hollande reprend son élan

par **Fabienne et Joël** Ven 23 Mar - 12:49

Solennel, le candidat PS a néanmoins répliqué aux attaques de la droite, hier.

A Aurillac, François Hollande reprend son élan 40036110

François Hollande en meeting à Aurillac le 22 mars 2012. (Photo Sébastien Calvet pour Libération)

La trêve dans la campagne est bel et bien terminée. Hier François Hollande était en meeting à Aurillac devant 2 000 personnes.

« Ce n'est pas un soir comme les autres. Cette réunion publique n'est pas comme les autres, c'est la première que je tiens après la tragédie. La France a été endeuillée ». François Hollande a commencé son allocution en rendant hommage aux victimes de Toulouse et Montauban. Il n'a bien sûr pas oublié de dire sa reconnaissance aux policiers qui ont mené cette opération et « qui méritent notre gratitude ».

Alors que dans la salle, les militants jugeaient que François Hollande aurait réagi en président, aussi bien que Nicolas Sarkozy, après les drames de Toulouse et Montaban, le candidat du PS a évoqué la politique antiterroriste. Il a d'ailleurs alerté sur les risques d'amalgames. « Ce n'est pas un musulman qui a perpétré ces attentats, c'est un terroriste. Le terrorisme, c'est la dénégation de l'humanité, la lâcheté qui s'attaque aux enfants », a-t-il lancé à la tribune.

Hollande s'est ensuite posé en candidat protecteur, dénonçant « les 12 000 suppressions de postes dans la police et la gendarmerie en cinq ans ». Il a promis « de lutter contre les bandes dans les quartiers », avant de marteler : « Aucun territoire ne sera abandonné ».

Le candidat a ensuite égrené ses propositions sur l'école, déplorant les suppressions de postes. « Si les Français m'élisent, il y aura moitié moins de jeunes à sortir du système scolaire », a promis le socialiste. En terme de lutte contre le chômage, François Hollande a rappelé qu'il souhaite créer 150 000 emplois d'avenir dans les quartiers, là où la « République a trop souvent reculé ».

Dans une posture de rassembleur, François Hollande est revenu sur la tuerie. « Depuis trois jours, je n'ai eu qu'un souci : rassembler la communauté nationale. C'est le sens de ma candidature », a-t-il dit. Quelques instants plus tard, le socialiste a insisté : « En ce qui me concerne, le rassemblement n'est pas un propos de circonstance, c'est une constance. »

Sources : http://www.ladepeche.fr/article/2012/03/23/1313417-francois-hollande-se-place-en-candidat-rassembleur-et-protecteur.html