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François Hollande : "Je ne suis pas seulement un candidat contre"

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François Hollande : "Je ne suis pas seulement un candidat contre" Empty François Hollande : "Je ne suis pas seulement un candidat contre"

Message par Fabienne et Joël Ven 16 Mar - 13:06

François Hollande : "Je ne suis pas seulement un candidat contre" 16703410

François Hollande sur le plateau de "Des paroles et des actes", jeudi 15 mars. Agnes Dherbeys/AGNES DHERBEYS

Dernière émission avant l'égalité des temps de parole, et dernière occasion pour le candidat socialiste, dont la cote s'érode dans les sondages, de s'adresser à une vaste audience télévisuelle. "Des paroles et des actes" représentait donc un enjeu certain pour François Hollande.

Mais le candidat socialiste, qui était apparu à son aise lors de son premier passage, au lendemain de son discours du Bourget, a eu cette fois plus de mal à tenir le rythme certes effréné de l'émission, et a pu apparaître sur la défensive.





"JE NE SUIS PAS SEULEMENT UN CANDIDAT CONTRE"

Questionné sur les sondages qui montrent une érosion de son socle, M. Hollande a répondu qu'il s'y attendait : "Je ne me suis jamais illusionné. Je n'ai jamais pensé que ces chiffres seraient ceux du grand rendez-vous. Les écarts ne sont jamais grands", a-t-il expliqué. Questionné sur la part d'antisarkozysme dans sa cote de popularité, le candidat socialiste a expliqué : "Les Français veulent sans doute donner une sanction. Je ne suis pas seulement un candidat contre. Ces sondages montrent combien le rejet est fort."

François Hollande a ensuite une nouvelle fois évoqué des points de son programme, en faveur des jeunes notamment. Il a dû justifier son projet d'instaurer une tranche marginale supérieure d'impôt sur le revenu à 75%, et sur la contradiction avec une vidéo tournée en 2011, où il jugeait un tel taux inefficace. "Entre cette vidéo et ces annonces, j'ai appris que les patrons du CAC 40 s'étaient augmentés de 34 % en 2010", a rétorqué le candidat, pour qui il faut "envoyer un signal" aux plus hauts revenus. "L'objectif n'est pas de récupérer les recettes, 3 000 contribuables sont concernés". Et de conclure : "Je fais primer la morale et la cohésion nationale."

Il s'est inscrit en faux contre l'allusion de Laurent Fabius a un impôt limité dans le temps, et a démenti qu'il y aurait une "modulation". Tout juste M. Hollande a-t-il consenti qu'il "rétablirait l'impôt sur la fortune et le plafonnement qui va avec", la contribution Rocard qui plafonait l'ISF à 85 %. Questionné sur sa tendance aux tables rondes ou à la prudence, M. Hollande a assuré : "Je veux rassembler les Français, les réconcilier et non pas les opposer les uns aux autres."

"SI L'UE N'EST PAS CAPABLE DE PRENDRE DES DÉCISIONS, JE NE RATIFIERAI PAS LE TRAITÉ"


Interrogé sur la campagne de Jean-Luc Mélenchon, M. Hollande a estimé qu'il avait "une fonction tribunicienne, au meilleur sens du terme. Mais mon objectif est d'être le prochain président et au vu des premières tendances, j'ai plus de chances que lui. Mais j'aurais besoin de rassembler la France. Compte tenu de ma position, j'ai le devoir de ne rien faire qui puisse brutaliser le pays."

Il a aussi évoqué d'autres domaines, comme la viande halal ("Il doit y avoir des règles d'abattage et des mesures de sécurité"), ou encore son voyage au Royaume-Uni, où il avait nuancé ses prises de position sur la "guerre" à la finance ("Vous n'allez pas me reprocher de discuter avec des conservateurs si je deviens président"). M. Hollande a défendu le volet économique de son programme, sans y apporter de nouveauté, mais en rappelant qu'il avait "tout mis sur la table" contrairement à Nicolas Sarkozy qui n'a pas encore présenté son programme.

C'est sur le plan international et son projet de renégociation du traité européen que M. Hollande est apparu le plus en difficulté. " Si l'Europe n'est pas capable d'avoir une politique de croissance, nous n'atteindrons pas les objectifs de réduction des déficits", a-t-il assuré, se montrant plus ferme : "Je ferai les économies nécessaires, mais je ne sacrifierai pas les intérêts de mon pays. Si l'UE n'est pas capable de prendre des décisions, je ne ratifierais pas le traité."

"L'IMMIGRATION ÉCONOMIQUE DOIT ÊTRE LIMITÉE"


Interrogé sur l'immigration, M. Hollande a également quelque peu durci son discours, assurant : "Il faut des règles. Il y a à peu près 200 000 immigrés légaux en France chaque année", et expliquant : "l'immigration économique, c'était tout le pari de Nicolas Sarkozy. Dans un contexte de croissance ralentie, je considère que l'immigration économique doit être limitée".

C'est la première fois que le candidat socialiste évoque aussi clairement une limitation de l'immigration légale en France. Il a en revanche fustigé la proposition de M. Sarkozy de limiter les mariages mixtes : "Il y a des règles pour éviter le mariage blanc. Pour le reste ? On va empêcher un Français de vivre avec le conjoint qu'il a choisi ?" Enfin, il a évoqué la création de "brigades spécialisées" chargées de lutter contre les filières d'immigration clandestines.

Sur un tout autre sujet, celui du prix de l'essence, François Hollande a précisé sa proposition, expliquant que s'il est élu, il bloquera les prix des carburants "pendant trois mois". ""Je n'accepterai jamais que l'Etat gagne un centime d'euro sur la TVA sur les carburants, il y aura une restitution au consommateur", a-t-il ajouté, une allusion au retour de la TIPP flottante en vigueur sous le gouvernement Jospin.

Il a aussi rappelé son engagement sur la fin de vie : "Vous avez le cas de personnes dans une extreme souffrance, qui demandent de terminer leur vie dans la dignité. On ne peut pas écarter cette demande. Il faudra une procédure. Quand un personne demande, que sa famille est d'accord, que quatre médecins sont d'accord aussi, il faudra pouvoir accéder à cette demande."

Revenant à l'Europe, il a plaidé pour la création d'eurobonds. Questionné sur le projet de Nicolas Sarkozy d'imposer les exilés fiscaux, il estime pour sa part qu'il fallait "renégocier les conventions fiscales, notamment celles [conclues avec] la Belgique, la Suisse et le Luxembourg".

"VOUS ÊTES COMME L'ANGUILLE"


Puis est venu le moment du débat, avec le patron de l'UMP, Jean-François Copé. Celui-ci était venu avec – semble-t-il – une stratégie établie : ne pas laisser parler M. Hollande et le pousser dans ses rentranchements. Ce qu'il a fait avec brio, mais au détriment de la compréhension de l'émission. Les deux hommes se sont coupés sans cesse, s'envoyant des chiffres à la figure, dans un brouhaha souvent pénible.

M. Copé a attaqué M. Hollande sur son projet de retrait des troupes d'Afghanistan dès 2012, "un danger absolu" selon le patron de l'UMP, ou encore sur l'OTAN, M. Hollande ayant promis une "évaluation" de la présence de la France dans le commandement intégré. "J'ai compris une chose. Vous êtes un peu comme l'anguille : vous écoutez et vous dites à chacun ce qu'il a envie d'entendre", a taclé M. Copé, avant de relancer ses attaques, cette fois sur le nucléaire, qualifiant de "folie" l'accord Verts-PS. "Vous avez fait baisser les énergies renouvelables d'origine photovoltaïque", a contré le socialiste.

"Ca ne tient pas la route une seconde", a jugé M. Copé, estimant que M. Hollande doit soit fermer toutes les centrales s'il les juge dangereuses, soit n'en fermer aucune. Le candidat PS a alors rappelé qu'il ne comptait en fermer qu'une seule durant son mandat, celle de Fessenheim, "la plus ancienne de France" qui plus est située "sur une zone sismique".

M. Copé a ensuite attaqué le candidat PS sur les régularisations, lui demandant de lister les critères qu'il mettrait en place : " Il y aura trois critères : l'emploi, la famille et le temps passé en France", a répondu M. Hollande. : "Ces critères seront les mêmes pour tous. Aujourd'hui, de préfecture en préfecture, ces règles varient." Réplique du patron de l'UMP: "Vous êtes donc exactement dans la politique que nous voulons conduire."

Le débat s'est poursuivi sur la tranche d'imposition à 75 %, et a rapidement viré à la bataille de chiffres, l'un et l'autre des candidats se renvoyant pourcentages et milliards, dans une cacophonie difficilement audible. "Nous avons une parfaite conscience des grands enjeux de la crise et vous êtes dans le déni total de cette crise. Le problème, pour vous, ce n'est pas les autres pays mais les Français", a lancé M. Copé. "Il y a eu pour les Français une période très difficile qui ne tient pas seulement à la crise. Vous nous faites la leçon alors que vous avez augmenté les déficits et augmenté les dépenses."
Hélène Bekmezian et Samuel Laurent

Sources : http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/03/16/francois-hollande-je-ne-suis-pas-seulement-un-candidat-contre_1670331_1471069.html#xtor=AL-32280515
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