L'intervention de François Hollande à «Paroles de candidat»
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L'intervention de François Hollande à «Paroles de candidat»
François Hollande était lundi 27 février l'invité de l'émission «Paroles de candidat» sur TF1. —FRED DUFOUR/POOL/REUTERS
Dans son habituel costume gris et cravate bleue, François Hollande est arrivé plutôt détendu sur le plateau de TF1, pour répondre aux questions des Français sélectionnés par TF1, par les journalistes et les internautes. Le candidat socialiste a été quelquefois mais rarement mis en difficulté. Et il a fait quelques annonces qui vont énerver la droite. Revue de détail.
La réponse à Sarkozy sur Valérie Treirweiler
Accusé d’être le «président des riches», le président-candidat avait pris à partie Valérie Treirweiler ce lundi matin sur RTL, insistant sur le fait que la compagne de François Hollande, journaliste pour Direct 8, travaillait pour un grand groupe, Bolloré. «Il y a un principe dans la vie, c'est l'élégance, il faut être élégant», a rétorqué François Hollande. «Je n'ai pas très bien compris son allusion. Je sais qu'il a un problème, qu'il avoue» avec le Fouquet's, a-t-il dit. «Il a eu des erreurs de comportements, il a fait ses choix, il a eu ses complaisances», dit le socialiste. «Qu'il s'en prenne à moi (…) Mais s'en prendre à une journaliste indépendante parce qu'elle est ma compagne? Je laisse cela au jugement des Français: ça s'appelle l'élégance».
L’annonce du jour: la taxation des très riches à 75%
Le socialiste a rappelé qu’il créerait une nouvelle tranche d’imposition à 45% pour ceux qui gagnent au-delà de 150.000 euros par an. Mais il a annoncé une nouvelle mesure choc dans Parole de candidat: «Au-dessus d'un million d'euros (par an), le taux d'imposition sera de 75%», a-t-il dit. Une mesure qui tient plus du symbolique que de l’efficacité tant elle concernera peu de Français. En fin d’émission, le socialiste a été interrogé sur Françoise Fressoz, du Monde, sur sa formule de 2006, quand il disait qu’il «n’aimait pas les riches». «Cette formule était trop rapide», a fait amende honorable le socialiste.«Ce que j'apprécie c'est le talent, le travail, le mérite, ceux qui aussi aident à créer et permettent à la France d'avancer», a-t-il expliqué. «Ce que je n'accepte pas, c'est la richesse indécente. C'est des rémunérations qui n'ont pas de rapport avec le talent, l'intelligence ou l'effort», a poursuivi le candidat PS. «Ce que je veux être, c'est le président de la justice», a conclu François Hollande
L’autre annonce du jour: la mise en place d’une cotisation pour la dépendance
Difficile d’imaginer l’inverse mais le socialiste ne l’avait pas encore dit: oui, il y aura une «cotisation supplémentaire solidarité» pour la dépendance. «Soit chacun s'assurera et c'est l'inégalité et c'est un risque. L'autre système c'est la solidarité», ce qui passe donc par cette nouvelle cotisation. «Il faut dire la vérité aux Français, nos dépenses seront plus élevées pour assurer la solidarité», a-t-il jugé.
La précision sur la suppression des exonérations des heures supplémentaires
Interrogé par un coiffeur sur ce dispositif, qu’il trouve avantageux pour les entreprises, François Hollande, a maintenu… tout en nuançant: «En période de chômage, nous ne pouvons pas inciter aux heures supplémentaires, même si elles resteront majorées, dans les grandes entreprises», a-t-il dit avant de préciser que le dispositif imaginé par Nicolas Sarkozy sera gardé pour les «petites entreprises de moins de 20 salariés».
L’autre précision du jour sur la hausse de la TVA supprimée sur les biens culturels
Hollande a dit qu’il était opposé à la hausse de la TVA passée sur les biens culturels et celle à venir. «Je reviendrai sur ces deux TVA pour tous les produits culturels», a dit le socialiste, alors que dans un premier temps, lui a fait remarqué un patron de salle de cinéma, il n’avait parlé que de revenir sur la TVA sur les livres.
Le bon point à Sarkozy
Sur l’autonomie des universités, réforme menée par Valérie Pécresse sous l’égide de Nicolas Sarkozy. «Sur l'autonomie des universités, c'est un bon principe. Sans doute il faudra chercher la gouvernance» pour que les enseignants soient mieux représentés, a reconnu François Hollande.
Sources : http://www.20minutes.fr/presidentielle/887629-retrouvez-moments-forts-intervention-francois-hollande-paroles-candidat
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