Les entreprises priées de répondre à l'appel du rail

par **Fabienne et Joël** Ven 2 Mar - 10:49

Les élus ont haussé le ton hier quant au retard pris dans la modernisation de la ligne TER et sur l'absence de trafic du fret.

Les entreprises priées de répondre à l'appel du rail 10824610

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Jacky Emon, Michel Gourinchas, Robert Richard et Marie-Line Reynaud unissent leurs efforts pour que la modernisation de la ligne TER arrive à son terme et que le trafic de fret reprenne. Photo J. K.

C'est un cri d'alerte qu'ont poussé hier en choeur Michel Gourinchas, maire de Cognac, Robert Richard, président de la communauté de communes de Cognac, Marie-Line Reynaud, députée de la deuxième circonscription de la Charente, et Jacky Emon, conseiller régional en charge des TER, à l'issue d'une réunion avec Bruno de Monvallier, le directeur régional de Réseau ferré de France (RFF) hier.

«Nous allons écrire à la CCI, au BNIC et à tous les acteurs économiques pour que collectivement nous nous mobilisions pour relancer les travaux de modernisation de la ligne de TER Angoulême-Saintes, ainsi que le trafic du fret ferroviaire», a tonné le maire. Comme les syndicats avant lui vendredi dernier, il dénonce l'arrêt de la deuxième tranche de modernisation de la ligne de TER, qui permettrait de moderniser la signalisation et d'augmenter la vitesse des trains.

1.200 voyageurs quotidiens sur le TER Angoulême-Saintes

«On est un peu dans une histoire de fous, de 30 millions de budget on passe à 44 millions sans justification», s'énerve Jacky Emon, «c'est une situation de désengagement, on doit mettre la pression». Tout comme sur l'électrification de la ligne, qui permettrait au TGV de passer par Cognac.

Chiffres à l'appui, il assure que 1.200 voyageurs empruntent cette ligne au quotidien, quand moitié moins utilisent la ligne Niort-Royan. Une étude est en cours pour déterminer laquelle de ces deux lignes doit être modernisée en priorité. Réponse dans quelques jours. «Le potentiel est à Cognac, il n'y a pas photo. On est dans une compétition entre territoires», annonce Michel Gourinchas. Voilà pour les voyageurs.

Quant au fret, tout trafic est interrompu depuis l'automne 2010. En valeur, 40% du fret qui arrive au Havre provient de Cognac. «Il y a une injustice à ce que la gare soit interrompue, alors qu'on nourrit le fret. On veut éviter les camions sur les routes», commente le maire. Sur ce dossier aussi, il attend une action collective de la part des entreprises du Cognaçais.

Sources : http://www.charentelibre.fr/2012/03/02/les-entreprises-priees-de-repondre-a-l-appel-du-rail,1082467.php