Au chevet des grands-parents en détresse
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Au chevet des grands-parents en détresse
L'association lancée par Jany-Claude Rondeau (au centre) a exposé ses ambitions samedi. (A.Lacaud)
Samedi après-midi, au moment d’inaugurer la toute première assemblée générale de Solidarité des grands-parents, Jany-Claude Rondeau avait « la boule au ventre ». Rien ne prédestinait la modeste mamie de Boutiers Saint-Trojan à prendre la tête d’un combat pour la défense des droits des grands-parents.
En juin, elle avait marqué les esprits en menant pendant vingt-six jours une grève de la faim pour obtenir une révision de ses droits de visite, fortement restreints. Aujourd’hui, Jany-Claude et Jean-Luc Rondeau peuvent voir leurs deux petits-fils trois heures par mois, mais sans la présence d’un travailleur social.
Le couple et leurs amis ont voulu répondre aux nombreux soutiens et témoignages de grands-parents, qui vivaient des « galères » similaires, en lançant en juillet l’association Solidarité des grands-parents. Avec une ambition que Jany-Claude Rondeau a bien rappelé samedi : il ne s’agit ni d’organiser une association autour de son cas personnel, ni de se cantonner à sa commune de résidence.
Un atelier hebdomadaireLes premiers pas semblent concrétiser cet espoir. L’association recrute au-delà des proches, notamment en Charente-Maritime (lire ci-dessous). Aux personnes qui toquent à la porte, Solidarité des grands-parents veut d’abord offrir une écoute bienveillante et des conseils. La solitude, le repli sur soi-même, la perte de confiance constituent des maux caractéristiques. « On ne peut donner aux autres que quand on a assez d’énergie pour soi-même. L’écoute est quelque chose de profond. Jany-Claude est quelqu’un de courageux, il ne faut pas qu’elle s’y épuise. Il sera important d’intégrer un œil extérieur », observe Bernard Herbec. Lui-même sophrologue, il a été touché par cette cause, et se propose d’apporter sa contribution.
Une action simple, un atelier hebdomadaire, a d’ores et déjà été mise en place pour permettre aux adhérents de sortir de leur cocon, échanger et partager un bon moment. Les objets créés seront vendus pour financer le fonctionnement. L’association entend, par ailleurs, accompagner les grands-parents dans leurs démarches de médiation ou sur le terrain judiciaire. « Toujours en laissant en première ligne les grands-parents concernés. L’association ne se substituera pas à eux », insiste la présidente.
Sur le terrain politiqueLes statuts intègrent un objectif « beaucoup plus ambitieux », qui porte sur « le long terme » : le combat pour faire évoluer une réglementation qui, aujourd’hui, n’accorde qu’une infime place aux grands-parents. « Il faudra rassembler des dossiers, des courriers, pour montrer en haut-lieu quelle est notre souffrance », clame Jany-Claude Rondeau. Elle mentionne déjà un soutien sur le plan politique, l’adhésion de la députée socialiste Marie-Line Reynaud.
Les jalons sont posés, il faut maintenant se faire connaître à une échelle régionale, via des affiches ciblées dans des lieux fréquentés par les « seniors » ou des publicités dans des revues spécialisées.
Contact, 05 45 32 18 53 Par mail, solidaritedesgrandsparents@sfr.fr
Sources : http://www.marie-line-reynaud.com/au-chevet-des-grands-parents-en-detresse/
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